La Dépendance à l’alcool

La maladie alcoolique − mais aussi l’abstinence ou la sobriété − interpellent la famille dans son ensemble, chacun étant dépendant de la dépendance à l’alcool.

Ma compétence en la matière

En partant…

  • de mon expérience d’Avocat ayant eu à défendre des personnes souffrant d’une dépendance à l’alcool, ou encore des conjoints et des enfants en souffrance face à cette maladie,
  • de mes recherches théoriques,
  • de l’expérience de magistrats et de médiateurs familiaux ayant reçu comme moi des familles touchées par la maladie alcoolique,
  • de nombreux entretiens auprès de malades alcooliques et de leurs proches, conjoints et enfants, ainsi qu’auprès de médecins,
  • et au gré de multiples rencontres au sein de mouvements d’entraide aux personnes alcoolo-dépendantes et à leurs proches,

j’ai poursuivi par la suite ma réflexion sur cette dynamique familiale spécifique, notamment au cours de ma formation au Diplôme d’Etat de Médiateur Familial (DEMF).

Les familles touchées par la maladie alcoolique

Lorsqu’un événement survient, que ce soit au cours d’une période de dépendance à l’alcool ou en cours d’abstinence, les membres de la famille réagissent selon des stratégies différentes (notamment en raison de l’isolement ou du silence), qui vont impacter le lien familial sous diverses formes : ruptures de dialogue, conflits, séparations, etc.

Séparation et dépendance à l’alcool

Lors d’une procédure de séparation ou de divorce en présence d’une situation de dépendance à l’alcool, il est important de proposer au Juge des affaires familiales des mesures qui soient adaptées aux impératifs en présence, afin par exemple de préserver le lien des enfants avec la personne souffrant de la maladie alcoolique tout en assurant leur protection si cela s’avère nécessaire. Le but de ces mesures n’est pas de stigmatiser la dépendance.

Médiation familiale et dépendance à l’alcool

La médiation familiale est un espace confidentiel où circule ce qui fait lien et ce qui sépare.

Grâce à l’écoute et la reconnaissance réciproque, les lignes bougent : vers un autre regard, une place différente, une remise en mouvement pour être et agir, un sens nouveau…

La médiation familiale peut participer à la restauration, de et par la famille, de ce qui lui fait défaut dans les situations de dépendance à l’alcool : parole, engagement, altérité et dignité, confiance mutuelle et mise en responsabilité.

Le médiateur familial, qui n’est ni thérapeute, ni juge, ni censeur, se propose d’accueillir ces ruptures de dialogue, ces conflits ou ces séparations, lorsqu’ils touchent à la maladie alcoolique de l’une ou l’autre des personnes.

Un médiateur familial sensibilisé à la dynamique familiale autour de la dépendance à l’alcool accueillera les familles avec un regard qui ne sera pas stigmatisant et sera ouvert à favoriser la communication et l’altérité.

La séance de médiation est un espace de parole dont le processus donne l’opportunité à chacun d’avancer et de se reconstruire.